Russie Des turbulences agitent le front russe
Depuis le 10 août 2015, les fleurs en provenance des Pays-Bas doivent subir des expertises en laboratoire avant de pouvoir être exportées en Russie.
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Depuis le 10 août, l'organisme de contrôle phytosanitaire russe Rosselkhoznadzor vérifie l'ensemble des arrivages de fleurs en provenance des Pays-Bas, sous l'allégation de présence de thrips et autres ravageurs susceptibles d'affecter l'agriculture russe. Des lots entiers ont déjà été brûlés. Les autorités néerlandaises ne nient pas les risques de présence de thrips, en particulier sur chrysanthèmes, qui forment 50 % des exportations vers la Russie, mais trouvent la réponse des autorités russes disproportionnée.
Tensions diplomatiques
Ils la mettent en relation avec les tensions diplomatiques entre leur pays et la Russie, notamment depuis la mise en cause par les Pays-Bas de la responsabilité des combattants ukrainiens pro-russes dans le crash du vol MH17 de Air Malaisie. C'est en effet au lendemain de cette annonce que la Russie avait publiquement évoqué un embargo sur les importations de fleurs néerlandaises au même titre que l'embargo sur les fruits et les légumes européens, avant d'annoncer des restrictions phytosanitaires.
Vers un engorgement des marchés européens
Les exportations néerlandaises de fleurs font l'objet d'un certificat phytosanitaire lors de leur transit par la Lettonie, la République tchèque ou la Pologne, aussi les autorités russes veulent entamer des discussions avec les services de ces pays. Les opérateurs néerlandais, pour leur part, défendent une inspection phytosanitaire par leurs propres services.
Ces restrictions se font déjà sentir sur les ventes de FloraHolland. Elles n'affectent pas uniquement les fleurs produites aux Pays-Bas mais toutes celles qui transitent par le pays, en provenance d'autres origines. Les statistiques d'exportations publiées mi-août par le VGB, syndicat des grossistes néerlandais, font état d'une chute des exportations de fleurs vers la Russie de 150 à 100 millions d'euros entre le premier semestre 2015 et le premier semestre 2014, soit 30 %. Autant de fleurs qui risquent d'engorger les autres marchés, notamment en Europe de l'Ouest.
Marie-Françoise Petitjean
Sources : Hortibiz newsletter, agence Reuters, site FloraHolland.
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